L'ensemble de nos précédentes infolettres sont consultables en permanence au bas de cette page en cliquant sur les liens qui figurent à la suite de la présente. Nous vous remercions de bien vouloir prendre le temps nécessaire de les consulter. La plupart des réponses à vos interrogations et questions s'y trouvent.
INFOLETTRE DU 09/07/2014 |
Chère Madame, Cher Monsieur, L'Afer a donc tenu le lundi 30 juin dernier son assemblée générale annuelle. Malgré le succès numérique des seules résolutions soutenues par sa direction, elle observe depuis une discrétion qui ne lui est pas coutumière. En fait, si les résultats financiers sont toujours compétitifs, mais ils pourraient l'être plus, la vie associative, au sein de l'Afer, se porte très mal. Les signes de cette dégradation se multiplient d'année en année. - Le premier signe, c'est le fait que la presse, spécialisée ou non, si longtemps courtisée, n'est plus invitée à ces assemblées générales. Le souci évident du Conseil d'administration est d'éviter à celle-ci de faire le constat du malaise interne qui règne à l'Afer. Les participants ne sont d'ailleurs plus conviés à un cocktail depuis l'année 2011. Le risque d'avoir à ressentir leur popularité déclinante en tête à tête avec des adhérents mécontents serait trop grand pour les administrateurs. - Le second, le plus récent, c'est celui de la non parution sur le site de l'Afer du numéro spécial consacré à l'assemblée générale. Moins il y a de lecteurs potentiels des résolutions qui déplaisent aux dirigeants de l'Afer, mieux ils se portent. - Le troisième, c'est la stagnation depuis des années du nombre total de ses adhérents à un peu plus de 700.000. Le message associatif, si longtemps porteur sur le plan commercial, ne passe plus. Les nouvelles adhésions compensent tout juste les rachats totaux ou les décès. - Le quatrième, c'est celui du déclin constant du nombre d'adhérents qui prennent la peine d'assister à l'assemblée générale. Nous étions le 30 juin seulement 268 adhérents dans la salle sur un total de 720.000. Si, de ce chiffre déjà dérisoire, on retranche le nombre de membres du Conseil d'administration, du Comité consultatif, du Comité des sages, celui des employés du Gie Afer participant à l'organisation matérielle de la réunion, celui des représentants de la direction d'Aviva, et celui d'une bonne vingtaine de courtiers distributeurs, cela signifie tout simplement qu'à peine plus de 200 adhérents de base se sont déplacés, soit 1 sur 3600 !! Quand on sait que le coût d'organisation de l'assemblée générale est de l'ordre de 1 million d'euros (1,067 million en 2013), la dépense par adhérent de base présent aura donc flirté cette année avec les 5.000 euros, sans même le droit à un verre d'orangeade. Un record qui ne sera pas mis en avant. - Le cinquième, c'est le traitement franchement discourtois et discriminatoire réservé aux rares effrontés qui souhaitent s'y exprimer. C'est ainsi, par exemple, que le Conseil d'administration se refuse délibérément, depuis 2009, de mentionner l'identité des groupes qui y présentent des résolutions au prétexte qu'ils n'ont pas la personnalité juridique (ce qui au surplus, est inexact dans le cas de Sos Principes Afer, comme bien d'autres affirmations). En outre, il a refusé cette année aux quatre candidats à des postes d'administrateurs concurrents des siens, dont Jean Berthon, président de la Faider, et Jean-Antoine Bouchez, fondateur de Mieux-Vivre, la possibilité de se présenter. C'est ainsi aussi que si les invités de l'Association, notamment les représentants de la Direction d'Aviva et d'Aviva Investors, peuvent parler librement depuis la tribune, ce qui est normal, en revanche, les adhérents porteurs de résolutions comme ceux qui souhaitent intervenir, sont traités comme des importuns qui ne seraient pas chez eux. Ils doivent rester à leur place et sont constamment interrompus, sous n'importe quel prétexte, par l'animateur de service, ceci quand ils ont la chance que le micro ne soit pas coupé (en 2013 à Nice) ou arraché de leurs mains (en 2012 à Biarritz). En fait, seuls les adhérents membres du Comité consultatif se voient accorder le droit d'être présents à la tribune et de poser les questions qui leur ont été visiblement suggérées par le Conseil d'administration. Rien d'étonnant dans leur attitude dans la mesure où ils sont désignés par ce dernier. Ils sont les simples acteurs, pas nécessairement conscients, d'un jeu de rôles bien organisé. A ce traitement discriminatoire à leur profit au détriment de toute démocratie associative, s'y ajoutent des remarques fausses et désobligeantes à l'égard des autres. C'est ainsi que le 30 juin, le secrétaire général de l'Afer s'est cru autorisé d'indiquer, ceci pour essayer de discréditer le court propos de Pierre-Marie Guillon, président de l'Afer de 2001 à 2003, "qu'il avait été révoqué par son conseil d'administration" (sous entendu pour faute). C'était parfaitement inexact car impossible statutairement. Le pouvoir de révocation d'un administrateur appartient à la seule assemblée générale, ce que le secrétaire général ne peut pas ignorer. Pierre-Marie Guillon avait donné sa démission, ce qui n'est pas la même chose. C'est ainsi aussi qu'un des membres du Comité consultatif s'est permis d'interpeller Jean-François Filliâtre, ancien rédacteur en chef de Mieux-Vivre, porte-parole du collectif «danslinteretdesadherents», au motif clairement sous entendu que son adhésion à l'Afer était probablement beaucoup trop récente et le montant de son épargne bien trop modeste pour qu'il se permette d'émettre un avis critique. Le plus grave dans l'affaire n'est pas l'attitude bien maladroite de l'auteur du sous-entendu, c'est le fait que sa question a démontré, et là ce n'est pas lui qui est responsable, qu'il a, en qualité de membre du Comité consultatif, bénéficié d'une information confidentielle grâce à la violation manifeste de ce qui relève du secret professionnel en assurance-vie. Il a donc apporté la preuve flagrante d'une gouvernance qui n'a rien "d'irréprochable" contrairement aux prétentions du Conseil d'administration. Le Président, comme la salle, l'a vite compris, mais il était trop tard. - Le sixième, c'est l'inadaptation du mode de scrutin actuel à la situation de l'Afer. Les résultats caricaturaux des votes le prouvent. Seules les résolutions qui sont présentées ou agréées par le Conseil d'administration, ce qui a été le cas de deux des nôtres (la B à plus de 97% et la C à 96%), ont la possibilité d'être adoptées. Si une démocratie parfaite n'est pas de ce monde, compte tenu de l'importance des intérêts financiers et commerciaux en jeu, un minimum de démocratie associative à l'Afer ne redeviendra possible qu'à trois conditions : * La première, c'est le retour à l'alimentation du budget de l'association, qui représente une charge moyenne de 7 euros par adhérent, non par une dotation de l'assureur comme c'est hélas le cas à l'Afer depuis 2003, mais par une cotisation personnelle de chacun d'entre nous. * La seconde, c'est la possibilité donnée aux groupes légalement porteurs de résolutions de pouvoir rédiger, comme dans toute organisation qui se veut un tant soit peu démocratique, une profession de foi dans la Lettre de l'Afer accompagnant les convocations à l'assemblée générale. * La troisième, c'est une limitation drastique à quelques unités du nombre de pouvoirs pouvant être reçus par un adhérent, quelle que soit sa position dans le système, qu'il soit président, administrateur, distributeur professionnel des conventions Afer (courtiers, agents d'Aviva, conseils en gestion de patrimoine...) ou adhérent, à l'image de ce qu'a imposé le législateur dans les assemblées des syndics de copropriétaires (3 pouvoirs maximum). La possibilité d'abus d'utilisation des pouvoirs par des adhérents en position de conflits d'intérêts deviendrait ainsi très limitée. Pour faciliter la vie des familles nombreuses, nous proposons que le nombre maximum de pouvoirs utilisables par un adhérent soit de 10. Cela pourrait se faire de deux manières, soit par une réforme des statuts, soit par une intervention du législateur comme cela a été le cas sur certains points il y quelques années grâce à notre action. Comme toute réforme importante dans notre pays, elle n'interviendra que sous la contrainte des circonstances. A nous de les favoriser. Je vous prie d'agréer, chère Madame, cher Monsieur, l'expression de mes sentiments bien cordiaux. François Nocaudie Fondateur |
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